LE DESPOTISME PAR LA PEUR

Coronavirus, le despotisme par la peur,
une politique de la bourgeoisie !
Au courant du risque de pandémie depuis décembre et des premiers cas en France depuis janvier, l’État a décidé de laisser venir l’épidémie plutôt que de prendre le problème à bras le corps. Bénéficiant de l’exemple des pays initialement touchés, il aurait pu calquer ses mesures sur des nations ayant mis en place une véritable politique sanitaire pour endiguer ce virus. Au lieu de cela le gouvernement français a choisi la voie de ceux qui resteront comme les pires élèves : l’Italie et l’Espagne. Pourquoi de telles différences de prise en charge ? La réponse tient au fait que chaque État adapte sa politique avant tout selon des critères économiques et sociaux.
Tout d’abord le risque sanitaire a parfaitement été évalué par l’État qui a justement estimé que la mortalité de ce virus n’était pas si catastrophique. Sinon il aurait été tout bonnement criminel de renvoyer les malades présentant tous les symptômes chez eux, auprès de leurs proches et au contact de la population. Il en va de même de tous les personnels soignants exposés et donc potentiellement porteurs de la maladie. Il est évident qu’en cas d’épidémie particulièrement mortelle cela aurait été une autre histoire ! Donc plutôt que le dépistage systématique, et l’isolement pour le traitement des malades, le gouvernement avait une autre idée en tête...
UN CONFINEMENT GÉNÉRAL AUSSI ABSURDE QU’INEFFICACE !
Les arguments de l'incompétence, du manque de moyens et des difficultés logistiques pour la mise en place d’une politique de santé publique, ne suffisent pas ! La volonté d'État n'était pas là ! La Chine et la Corée prouvent que l’État peut modifier rapidement sa stratégie et organiser les mesures qu’il juge les plus efficaces. Encore faut-il le vouloir. L’argument du coût financier est simplement mensonger. Des pays pauvres comme le Vietnam ont également fait le choix du dépistage et de l’isolement au cas par cas avec des ressources très largement inférieures. Car cela coûte-t-il moins cher d’offrir plus d’une centaine de milliards d’euros aux entreprises ? Ou d’affréter des hélicoptères et des trains qui mobilisent 150 médecins et infirmières pour transporter 20 malades ? Non !
Alors s’agit-il d’incompétence ? Devons-nous réhabiliter Roselyne Bachelot ? Certainement pas ! En réalité à chaque fois l’État décide de ce qui arrange le plus la classe bourgeoise dont il dépend. Quand il faut faire tourner une usine française de fabrication de masque et nourrir l’industrie pharmaceutique par la commande de millions de vaccins inutiles le gouvernement sait le faire. Mais quand cette usine n’existe plus, ils nous disent que les masques sont superflus. Et quand votre employeur vous demande de vous faire établir un arrêt de travail pour se débarrasser de la charge de votre salaire, votre médecin « libéral » peut bien rechigner, il s’exécutera ! Telle est la consigne des Agences Régionale de Santé après concertation avec le patronat. Là aussi c’est quand cela les arrange... Leur Sécurité Sociale est une véritable pompe à fric pour l’industrie, les médecins, pharmaciens et autres professionnels de santé. Pour les travailleurs c’est une administration de plus pour nous fliquer quand nous sommes malades. Quand l’Etat annonce la suppression des taxes douanières pour le matériel médical c’est encore un cadeau aux entreprises françaises de fournitures qui sous-traitent la production en Chine ! Tout ne tourne qu’autour des profits escomptés !
C’est bien parce qu’une immense partie de la production de marchandises se réalise à l’étranger qu’il est plus judicieux aux yeux des capitalistes français de mettre en place cette politique de confinement général. Mais attention, ils ne toucheront pas à l’industrie d’armement, de l’automobile ou à la grande distribution, chères à notre bourgeoisie nationale.
« SHOW MUST GO ON » POUR LES PLUS GROSSES FORTUNES FRANÇAISES !
Le gouvernement a trouvé avec le Covid 19 une opportunité pour perfuser une économie malade avec l’argent public et mettre au pas une population dont l’exaspération n’a cessé de croitre. Mouvement des Gilets Jaunes, grèves dans les transports, l’éducation, les hôpitaux, chez les pompiers, à la poste, etc., etc., l’État renvoie littéralement tout le monde à la niche ! Après une année 2019 record à la bourse, une petite crise économique maitrisée permettra de ramener le capitalisme à un niveau où il pourra reprendre son cours. L’économie ralentie pour un temps, les plus faibles y perdront leurs plumes, se feront aspirer par les plus gros ou s’endetteront auprès des banques. C’est la marche normale d’un système capitaliste en putréfaction.
Nous n’attendons aucune amélioration du système de soins à la suite de cette crise, au contraire nous assistons à une libéralisation avancée de la médecine aux ordres du capital : dépistage et traitement pour les privilégiés, télémédecine et masques décathlons pour les pauvres. Hors de question d’embaucher des aides-soignants, de former plus d’infirmiers et de médecins pour l’avenir, l’État demandera des bénévoles ! La France dépassera-t-elle son 15ème rang mondial en ce qui concerne le nombre de lits d’hôpital par habitant ? Bien sûr que non ! Les hôpitaux continueront de fermer !
Car la démocratie bourgeoisie c’est la dictature du capital sur les travailleurs. Aucune loi ne peut la contraindre, elle peut à sa guise se libérer des lois et promulguer ce qui l’arrange. Et les mesures en faveur de la préservation des profits tombent sur la tête des travailleurs les unes après les autres comme autant de coups de bâton : semaine de 60h, privation des congés payés... Tout cela pour une durée indéterminée car une fois l’épidémie éteinte l’Etat nous réclamera de rembourser la dette publique qu’il a creusée pour financer les milliards offerts aux capitalistes. Une somme qui dépasse largement le coût du chômage partiel !
UN HÔPITAL QUI FERME C’EST DES MILLIONS DE PRISONS QUI OUVRENT !
L’autre versant de cette politique au service du capital c’est la domestication du peuple. Pendant que les uns profitent de leurs résidences secondaires dans une ambiance bucolique, pour les autres c’est amendes et rondes de police ! Passons sur l’union nationale qui ne convaincra que les petits-bourgeois moralistes de gauche et les conservateurs de droite. La seule chose que cela démontre c’est que les réactionnaires de tous bords peuvent marcher main dans la main. Le soi-disant « état d’urgence sanitaire » n’est que la privation injuste de la liberté du peuple, une police idéologique qui inculque la servitude volontaire, vise à réduire au minimum les rapports sociaux, par la peur de l’autre. C’est l’individualisme poussé à son paroxysme par un système qui a tellement répandu sa pourriture sur le monde que la moindre coalition dans le peuple devient une potentielle menace pour lui. Et pour isoler chacun dans son petit terrier la technologie lui offre de nouveaux moyens : télétravail, éducation à distance, télésurveillance, etc.
Il voudrait nous faire croire que la solidarité s’exprime en restant sagement chez soi pour applaudir depuis son balcon, en vidant nos poches pour les bonnes œuvres, et en piquant le job de nos travailleurs saisonniers étrangers en aidant les exploitants agricoles gratuitement. C’est tout bénéfice pour le capital ! La peur engendre un désir d’ordre et de sécurité dans les esprits les plus craintifs. Elle légitime donc l’État policier comme réponse, nous habitue aux contrôles systématiques de nos papiers par les flics, à l’instauration de couvre-feu et transforme n’importe qui en délinquant potentiel !
Les contradictions d’un système capitaliste construit sur la recherche de profit au détriment de l’immense majorité du peuple nous plongeront toujours vers davantage de contrôle de l’État dans nos mouvements, nos vies privées et nos relations sociales. Tout cela afin de préserver la classe privilégiée de la bourgeoisie de la juste colère populaire. Les capitalistes et l’État à ses ordres n’acceptent le peuple qu’en tant que force de travail pour la production : des muscles et un cerveau tout juste capable de compter et lire ! Ils nous privent de tout ce qui n’est pas nécessaire à la reproduction de cette force, voilà leur projet ! Éducation, santé, transport, repos, salaire... Tout cela ne doit servir qu’à faire tourner ses entreprises pour le profit d’une poignée. La propagande et les mesures actuelles ne réduisent pas simplement nos libertés individuelles, elles ciblent notre liberté collective, celle de toute une classe à vivre décemment. L’homme est un animal social, c’est à travers les moyens que ses rapports sociaux conditionnent qu’il peut se développer, s’émanciper et gouter à la véritable liberté.
Laisserons-nous s’instaurer une dictature policière renforcée sur cette société qui exploite déjà l’immense majorité pour le bénéfice privé de quelques parasites ? Tous ces petits politiciens, ministres ou bien maires, vont-ils nous emmerder encore longtemps avec leur mise à l’amende, leurs flics et leurs prisons ? Oui ! Et même de plus en plus ! A moins que...
L’HEURE DE LA RÉVOLTE VA SONNER !
En toute circonstance l’État et les patrons nous traitent comme des bêtes à tondre ! Au travail ou dehors ils nous voudraient dociles comme des moutons. Et lorsque nous sortons du rang ils nous envoient leurs chiens de garde : police et justice. Leurs médias nous submergent de mensonges et calomnient tous ceux qui ne participent pas à leur mascarade. Marre de courber le dos pour ces guignols ! Leur société ne tourne pas rond. La violence doit se retourner contre l’oppresseur !
Camarades prenons notre destin en mains, refusons leur dictature, organisons-nous en hommes libres ! Le monde doit changer de bases et nous avons les moyens de le faire tourner autrement !
Arrachons le pouvoir à ces pantins et décidons de la société dans laquelle nous souhaitons vivre, mettons les profiteurs au pas ! C’est la production qui doit servir l’homme pour le libérer des contraintes matérielles et non l’homme qui doit être asservi aux profits privés. La propriété collective des moyens de production c’est la fin du règne de l’argent, la fin de leur monde pourri et le début du notre : c’est le communisme !
———————————————————————————
Ni parti ni patrie, ni contrainte ni entrave !