ANATOMIE D'UN DÉSASTRE

Publié le par Collectif Feignasse

Analyse anthropologique de la pandémie (à l’échelle du monde) et des différentes politiques sanitaires, proposée par l’anthropoloque de médecine J.-D. Michel, l’un des plus grands spécialistes mondiaux de santé publique.

D’après ce qu’on sait aujourd’hui, les caractéristiques de l’épidémie de covid, en termes de contagiosité, de dangerosité, de létalité, sont exactement les mêmes - en termes d’ordres de grandeur - que les épidémies d’influenza qu’on a, années après années. Ni plus, ni moins.
Et puis depuis le début, on a ce traitement médiatique assez halluciné qui en fait une espèce de catastrophe apocalyptique. Avec un ensemble d’indicateurs qui sont balancés à la face des gens. Et dont j’ai dit depuis le début, vous feriez la même chose avec la grippe années après années, ou avec les cancers, ou avec les maladies cardiovasculaires, vous génèreriez le même état de terreur dans la population.
Ça c’est une chose. Et la deuxième chose, c’est qu’il y a effectivement une mortalité très importante dans nos pays. Plus que partout ailleurs. Avec un discours de la part des autorités qui est intenable sur le plan scientifique, qui est le fait de dire "heureusement qu’on a confiné les gens, regardez le nombre de morts que ça génère, et si on l’avait pas fait il y aurait encore plus de morts".

Alors qu’une analyse scientifique de la situation nous montre que les pays où le taux de mortalité a été le plus faible - et je rappelle quand même qu’en Corée du Sud, le taux de mortalité était de 4 par million d’habitants, en Suisse actuellement on est à 180, en Espagne on est à 400. Donc voyez l’ordre de grandeur : on est à cent fois plus de morts en Espagne qu’en Corée.
Toute l’épidémiologie infectieuse nous apprend que ce que l’on a fait est l’inverse de ce qu’il fallait faire. Il ne faut surtout pas confiner l’ensemble de la population comme on l’a fait. Il faut dépister très rapidement pour voir quelles sont les personnes contagieuses et, elles, les isoler le temps qu’elles ne le soient plus. Et si jamais on fait cela, l’épidémie passe en quelques semaines sans faire de dégâts.

Nous on a fait tout l’inverse, avec des pertes massives. Donc ce que je dis, c’est que l’essentiel des morts du covid sont des morts "politiques". Ce sont des morts comme conséquence d’une politique sanitaire imbécile, et létale. Donc ça a tué des milliers de personnes. Des décès évitables si on avait réagi intelligemment.
Et des autorités qui viennent nous dire de manière scandaleuse : "regardez à quel point le virus est dangereux". Alors à nouveau qu’il n’est pas plus dangereux que le virus de la grippe. Donc on marche vraiment sur la tête, on est dans des zones de malhonnêteté intellectuelle et à mon sens même, de perversité. (...)

http://www.p-plum.fr/spip.php?page=article&id_article=396

6 mai 2020

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