DÉCONFINONS NOS PEURS ET NOS COLÈRES

Publié le par Collectif Feignasse

 

Alors ça y est le 11 mai ça déconfine !
Mais ça, ça veut pas dire que l’épidémie est derrière, ni que la gestion autoritaire de nos vies par l’état est finie.

Alors après ces huit semaines de confinement, on est quelques-unes et quelques-uns à avoir envie de se retrouver et de trouver plus que jamais des pratiques collectives de résistance.

De résistance face au mépris et à la violence de ces deux derniers mois, où la police a pu faire des rafles, tabassages, harcèlements et meurtres racistes au nom du bien commun.
De résistance face aux petits tyrans, Perdriau en tête, qui ont profité du moment pour sortir armes de surveillance, drones et arrêtés municipaux limitant encore un peu plus les possibilités de prendre l’air.

De résistance face au mépris pour la vie des travailleuses et des travailleurs, obligés d’aller bosser à de la production de guerre ou de luxe, pendant que les richous profitent du bon air de la campagne dans leurs résidences secondaires.

De résistance face à la violence d’avoir maintenu les prisonnier.es et les personnes sans-papiers en prison, alors que l’épidémie flambait et qu’aucune mesure de protection n’était mise en place, pour bien signifier, une fois de plus, que leurs vies ne valent rien.

De résistance face aux discours présents, qui ont propagé la peur, la peur, la peur, et encore la peur, sans donner des clés collectives de compréhension, et de prise sur la situation.
Ça a donné la peur d’être contaminé·e, d’être contaminant·e, de mourir tout·e seul·e, de faire mourir les gens qu’on aime, et surtout de se sentir coupable, isolé·e, et impuissant·e.

De résistance face aux gouvernements pour qu’ils assument, coûte que coûte, que l’absence de masques, de tests, de places à l’hôpital, c’est leur responsabilité. Que c’est leur responsabilité et qu’il va falloir leur faire payer, la hiérarchie dégueulasse entre la vie des gens, entre ceux que ça vaut le coup de protéger, et tous les autres pour qui c’est pas la peine.

Bref, y a beaucoup de colère à sortir ; de résistance à fabriquer ; de moments à se raconter ; et de moyens à trouver pour prendre soin de nous pour de vrai.
Alors essayons, tentons quelques choses, coûte que coûte, pour dire merde à Macron, aux keufs, à Perdriau et à la peur.

Rencard lundi à 18h, place Chavanelle, et faisons gaffe à nous, face au virus et à la répression. Venez masqué·es, à distance les un·es des autres, par petits groupes.
Et donc, retrouvons-nous pour causer, fêter, lutter.

Appel à un rassemblement de résistance
Lundi 18 h place Chavanelle à Sainté


https://lenumerozero.info/Deconfinons-nos-peurs-et-nos-coleres-4745

 

 

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