INTERROGATION LÉGITIME

Publié le par Feignasse irrécupérable

 

L’interrogation sur les vaccins génétiques
et le refus des Pass sanitaire sont légitimes et nécessaires

Pour les millions de Français (et de citoyens d’autres nations) gênés ou affolés par le processus de vaccination en cours, l’heure n’est plus au silence pudique, prudent et respectueux du choix des autres : nous devons nous dresser et clamer notre conviction haut et fort, sans quoi nous serons mis au ban de la vie sociale, balayés, écrasés. Les annonces d’Emmanuel Macron le 12 juillet clarifient la donne : le projet de la technocratie en marche est bien de rendre l’injection des vaccins contre la Covid-19 obligatoire – en continuant au passage d’exercer une pression maximum pour rendre la vie sans smartphone impraticable.

Nous assistons à une expérimentation médicale et sociale sans équivalent dans l’histoire, ne serait- ce que par son échelle mondiale : des produits que scientifiques et médecins connaissent mal sont injectés à tour de bras à des centaines de millions de gens non malades. Rappelons que les vaccins génétiques (à ARN messager, ou à Adénovirus) sont absolument nouveaux – tellement nouveaux et différents des vaccins de Pasteur que l’on peut même se demander s’il est légitime de les appeler du même nom. Leur inoculation massive constitue une prise de risque très importante, un saut dans l’inconnu radical. Au-delà du fait que l’efficacité de ces produits pour contrer l’épidémie est loin d’être certaine, on choisit de ne pas s’interroger sérieusement sur leurs effets possibles pour la santé de tous à moyen terme. A rebours de toute prudence, on raccourcit la phase d’essai avant commercialisation de trois-quatre ans à six mois ; on ne limite pas les vaccins à des catégories précises, on veut au contraire à toute force les injecter à l’ensemble de la population.

L’épidémie de Covid-19 est pourtant déjà le résultat du refus systématique d’appliquer le principe de précaution, dans nos sociétés industrielles mues par la quête de puissance et de profit. Rien ne doit  jamais  faire  obstacle  à  la  sacro-sainte  innovation :  on  n’a  pas  le  temps  de  réfléchir  aux conséquences possible des nouveaux produits chimiques, des ondes électromagnétiques1... ou des recherches menées dans des laboratoires P42. Ainsi, que nous propose-t-on pour tenter de mettre fin
à cette épidémie ? Des innovations de rupture, des vaccin-caments (des médica-ccins ?) élaborés à la va-vite, dont il faudrait des années pour évaluer de manière scientifique les effets réels. Au lieu de quoi on transforme définitivement la planète, notre milieu de vie, en un grand laboratoire, où il n’y a plus aucun moyen de distinguer les causes des effets, où il sera impossible d’établir pourquoi telle ou telle chose arrive.

La focalisation sur le court terme, la peur du coronavirus et des restrictions de vie qui y sont associées, sont telles que la majorité de la population ne se préoccupe pas des problèmes de santé que cette vaccination expérimentale peut causer dans un avenir pas si lointain : et si ces vaccins provoquent une explosion des maladies auto-immunes (dérèglements du système immunitaire, de plus en plus fréquents depuis l’an 2000 et que notre médecine comprend très mal) dans quelques années,  y compris chez les jeunes « qu’il faut vacciner  pour  protéger  leurs  grands-parents » ? Comme les familles d’enfants philippins victimes d’un vaccin mal calibré de Sanofi contre la dengue, nous n’aurons que nos yeux pour pleurer3.
Et si, pour se limiter au problème de l’épidémie de Covid, l’inoculation massive de vaccins génétiques favorisait les risques de recombinaison virale, donc de multiplication incessante des « variants » ? C’est le risque que pointe de manière très argumentée et documentée le chercheur en génétique moléculaire Christian Vélot, figure de la contestation des OGM4.

Les interrogations et les doutes exprimés à voix (trop) basse par de nombreux Français sur la pertinence de cette campagne de vaccination sont parfaitement légitimes, et souvent rationnellement fondés. Ils relèvent d’une saine prudence, et d’une méfiance justifiée face à une industrie pharmaceutique dont les négligences coupables et les mensonges éhontés sont fréquents5. Il est vrai que  ce  malaise,  face  au  solutionnisme  du  vaccin  biotechnologique,  prend  parfois  des  formes confuses ou bêtement conspirationnistes. Mais c’est le résultat de décennies de dépolitisation, et aussi d’une situation de crise sanitaire où un certain nombre de discussions et de remises en cause sont violemment discréditées, ridiculisées voire interdites (cf. les suspensions de comptes ou de groupes sur Facebook...). Rendre la vaccination obligatoire aura précisément, entre autres effets catastrophiques, de faire flamber le complotisme et de fracturer encore plus la société.

Les réfractaires à la vaccination contre la Covid n’ont d’autre choix que de se constituer en mouvement d’opinion assumé, qui défende la liberté de conscience et le principe de précaution – pour renverser une formule récente de Jean Castex : « Ayons raisonnablement peur de la Covid-19 (comme de nombreuses autres pathologies existantes6) mais ayons surtout peur de ces vaccins sur lesquels nous n’avons aucun recul ». Partout où cela est possible, il faut provoquer des discussions raisonnées sur la pertinence de la solution vaccinale, la nature des produits injectés, ce qu’on peut en attendre et en craindre. Il faut se battre pour rendre socialement légitime le refus de ces injections (comme ont pu être « légitimes » le rejet des centrales nucléaires ou des OGM), et pour que des gens déjà vaccinés puissent envisager de refuser les prochaines doses – parce que ce n’est que le début. Il faut encourager le boycott des Pass sanitaire et autres applications de traçage, qui sont l’aboutissement de notre dépendance au smartphone et à l’Internet.

 

Matthieu Amiech, juillet 2021
membre  du  groupe  MARCUSE,  
co-auteur de La Liberté dans le coma. Essai sur l’identification électronique
et les motifs de s’y opposer, éditions La Lenteur, 2019)


1 Voir les enquêtes de Laurie-Anne Cholez sur la 5G pour Reporterre.

2 Voir les enquêtes de Pièces et Main d’oeuvre sur les labos P4, par exemple dès octobre 2005 « Les assasins sont parmi nous. Lyon, Grenoble et les armes biologiques » (https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article6)

3 Voir l’enquête édifiante de la revue XXI, « Dengvaxia, le fiasco d’un labo » (n°52, automne 2020).

4 Voir son entretien sur le blog de Laurent Muchielli :
https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/080721/covid-
19-vaccins-experimentaux-strategie-vaccinale-entretien-avec-christian-velot

5 Voir par exemple le scandale du médicament Mediator.

6 Voir par exemple le rapport du député Loïc Prudhomme sur l’alimentation industrielle, qui évoquait en 2018, selon les termes de l’OMS, « une épidémie de maladies chroniques », à propos du cancer, des maladies cardio-vasculaires, du diabète et de l’obésité, devenues entretemps les co-morbidités des formes graves de Covid (https://www.vie- publique.fr/rapport/273236-conclusions-de-la-commission-denquete-sur-l-alimentation-industrielle)

 

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