LE CHÔMAGE CONTINUE

Publié le par Feignasse irrécupérable

 

Puis depuis quelque jours les médias nous annonce la baisse massive du chômage ( certains disent même que nous sortons du chômage de masse!) à partir d’un lecture très partielle et très orientée de la dernière note de conjoncture de la DARES. De façon totalement acritique, les soi-disant spécialistes économiques relaient le chiffre de un million d’offre d’emplois jamais atteint depuis des années : il ont oublié que ce chiffre est largement sujet à caution : le site de Pôle Emploi additionne des offres de sites commerciaux -payés à l’offre publiée- sans vérifier les doublons . Le bagad de Lann-Bihoué ne recrute plus mais 109 offres pour un poste de sonneur sont encore dans la liste des emplois disponibles ! S’ajoute à cela les offres identiques mais formulées un peu différemment ; enfin depuis longtemps la CGT chômeurs dénonce les offres illégales que Pôle Emploi ne contrôle pas... Tout le monde – y compris les cadres de Pôle Emploi- le reconnaît. pourtant ce million d’offres est asséné comme une vérité scientifique.

Concernant la baisse du chômage c’est la baisse de 5,5 % de la catégorie A qui est mise en exergue sans tenir compte de la bien moindre baisse globale (-1,9) et surtout de l’augmentation de la catégorie C la plus précaire (+6,5%) : c’est l’aveu de Pénicaud «  réduire le chômage pour augmenter la précarité » qui se met en place. Au total tout ce beau monde persiste à parler de baisse du chômage alors que le nombre dans les chiffres officiels reste supérieur à l’avant crise.

La raison de ce remue-ménage nous été donnée ce matin par Elisabeth Borne qui annonce que l’amélioration de l’emploi permet la mis en place des derniers volets de la réforme : désormais il faudra travailler 6 mois pour percevoir une indemnisation alors qu’on nous dit que ce sont les contrats de moins d’un mois qui se multiplient... Plus que jamais, chômage et précarité ( et sous emploi) sont une seule et même réalité qu’il faut combattre.

Commission chômage d'Ensemble!

CHIFFRES EN TROMPE L’ŒIL

Le visuel macroniste s’appuie sur une note de conjoncture de l’INSEE datée du 6 octobre, selon laquelle le taux de chômage devrait atteindre 7,6%  en octobre 2021. Or il ne s’agit que d’une projection, pour l’heure le taux de chômage est toujours à 8,0% selon les chiffres de l’INSEE au second trimestre 2021.

En outre ce n’est même pas le chiffre le plus bas du quinquennat Macron (et donc de ces treize dernières années…) puisqu’au 2eme trimestre 2020 le taux de chômage était tombé à 7,1%. Or ce résultat, s’il était historiquement bas ne consacre en rien les talents d’économistes d’Emmanuel Macron. Atteint pendant le premier confinement, il témoigne du fait qu’un « grand nombre de personnes avaient basculé temporairement vers l’inactivité faute notamment de pouvoir réaliser des recherches actives d’emploi dans les conditions habituelles », écrit l’INSEE. Pour rappel, l’INSEE différencie les chômeurs des inactifs, qui ne sont plus dans des démarches actives de recherche d’emploi et ne sont pas donc pas comptabilisés dans le taux de chômage.

De plus, s’il est vrai que l’on observe une relative reprise de l’emploi en cette fin de quinquennat, on assiste également à un retour de la précarité. En effet, les récents chiffres du ministère du travail (à distinguer de ceux de l’INSEE précédemment cités) montrent que le nombre de demandeurs d’emploi de la catégorie C – celle des chômeurs ayant travaillé plus de 78 heures dans le mois – augmente de 6,5 % au troisième trimestre 2021. Et progresse de 7,4 % sur un an. Tout comme celle de la catégorie B, les personnes ayant travaillé moins de 78 heures dans le mois qui est stable ce trimestre mais en hausse de 3,3 % sur un an. Un simple effet de vase communiquant entre différentes catégories de précaires.

https://rapportsdeforce.fr/pouvoir-et-contre-pouvoir/chomage-deficit-entreprises-petits-mensonges-macronistes-avant-la-presidentielle-102811563

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article